Le présent article est issu d’un travail de thèse fondé sur un terrain de recherche situé en Corée du Sud de juin 2018 à décembre 2019. Par conséquent, sauf mention contraire, l’ensemble des données présentées appartiennent à l’auteure. Toute personne diffusant et/ou utilisant les données sans son accord préalable s’expose à des poursuites judiciaires. Cet article sera très prochainement publié, avec d’autres, dans un numéro papier de la revue tan’gun (éditions Harmattan) sur le genre et le queer.
Malgré l’absence de reconnaissance légale des unions entre personnes de même sexe, certains couples homosexuels sud-coréens décident tout de même de célébrer leur mariage. On peut les classer en deux types de cérémonies.
Le présent article est issu d’un travail de thèse fondé sur un terrain de recherche situé en Corée du Sud de juin 2018 à décembre 2019. Par conséquent, sauf mention contraire, l’ensemble des données présentées appartiennent à l’auteure. Toute personne diffusant et/ou utilisant les données sans son accord préalable s’expose à des poursuites judiciaires. Cet article sera très prochainement publié, avec d’autres, dans un numéro papier de la revue tan’gun (éditions Harmattan) sur le genre et le queer.
Depuis l’arrivée à la présidence de Moon Jae-In, ancien avocat spécialiste des droits de l’Homme, pourtant positionné en tant que progressiste en Corée du Sud, une question récurrente apparaît sur l’échiquier politique : « est-on pour ou contre l’homosexualité ? ». Il s’agit d’une question posée par le candidat Hong Jun-Pyo lors des débat télévisuels des présidentielles 2017. Si se dire pour ou contre l’homosexualité a l’air totalement absurde, cela influence en réalité un important électorat évangéliste. Parler en ces termes de l’homosexualité à la télévision a également des répercussions sociales.
Ce texte fait partie d’une série d’articles abordant la question de l’au-delà et de la mort en Corée. Cette recherche est le résultat de plusieurs travaux de terrain, de rencontres avec des professeurs et chercheurs Français, Coréens, Américains, Chinois et Taïwanais. L’ensemble des données et réflexions présentées ici sont partie prenantes d’un travail de recherche plus large mené au cours d’un cursus de Master et ont été consignées, présentées dans un mémoire de recherche de Master 2 défendu en 2017. Par conséquent, sauf mention contraire, l’ensemble des données présentées appartiennent à l’auteur. Des notes de bas de pages en fin d’articles citent les sources primaires et secondaires ayant servit à l’étude. Les images présentes dans les articles sont la propriété des institutions mentionnées et sont utilisées ici à titre de citations avec mentions légales. Toute personne diffusant et/ou utilisant les données sans accord préalable s’expose à des poursuites judiciaires.
Episode 2 : Le soutra des Dix rois de la Grande Corbeille du Koryŏ : première représentation coréenne
La plus ancienne représentation connu de l’au-delà en Corée est le Soutra des Dix rois illustré de la Grande Corbeille du Koryŏ 高麗大藏經, dont les planches sont conservées au monastère de Haein 海印寺.Le corpus est composé de quatre-vingt un mille deux cent cinquante huit planches de bois gravées. Ces planches ont été gravées sur commande royale, entre 1236 et 1251, pour invoquer l’aide du Bouddha afin de refouler les invasions mongoles. En 1244, mille cent cinquante artistes furent mobilisés sur l’île Kanghwa et neuf cent quarante à Haenam pour graver le la Grande Corbeille . Le Soutra des Dix rois du monastère de Haein ne fait pas partie du « corpus principal » de la Grande Corbeille du Koryŏ (codé K-), mais de son supplément (codé KS-), dont le mécène est un homme politique de l’époque du nom de Chŏng An 鄭晏 ( ?-1251).
Le présent article a pour objectif de soulever les raisons juridiques pour lesquelles le mariage homosexuel n’est pas reconnu en Corée du Sud. Il est issu d’un travail de thèse fondé sur un terrain de recherche situé en Corée du Sud de juin 2018 à décembre 2019. Par conséquent, sauf mention contraire, l’ensemble des données présentées appartiennent à l’auteure. Toute personne diffusant et/ou utilisant les données sans son accord préalable s’expose à des poursuites judiciaires.Cet article sera très prochainement publié, avec d’autres, dans un numéro papier de la revue tan’gun (éditions Harmattan) sur le genre et le queer.
A partir des années 2000, la société sud-coréenne a vu l’émergence de revendications de la part des minorités sexuelles (sŏngsosuja) à la suite de plusieurs évènements significatifs qui se sont accompagnés d’une visibilité croissante de l’homosexualité dans les médias télévisuels. La culture populaire a été le principal vecteur ayant contribué à créer un espace de visibilité médiatisé. C’est ainsi que le coming-out officiel de Hong Sǒkch’ǒn1, en 2000, a eu pour rôle de « stimuler un intérêt social à propos de l’homosexualité »2. Il a également contribué au développement de l’intérêt porté aux questions homosexuelles et à leur problématisation politique.
Ce texte fait partie d’une série d’articles abordant la question de l’au-delà et de la mort en Corée. Cette recherche est le résultat de plusieurs travaux de terrain, de rencontres avec des professeurs et chercheurs Français, Coréens, Américains, Chinois et Taïwanais. L’ensemble des données et réflexions présentées ici sont partie prenantes d’un travail de recherche plus large mené au cours d’un cursus de Master et ont été consignées, présentées dans un mémoire de recherche de Master 2 défendu en 2017. Par conséquent, sauf mention contraire, l’ensemble des données présentées appartiennent à l’auteur. Des notes de bas de pages en fin d’articles citent les sources primaires et secondaires ayant servit à l’étude. Les images présentes dans les articles sont la propriété des institutions mentionnées et sont utilisées ici à titre de citations avec mentions légales. Toute personne diffusant et/ou utilisant les données sans accord préalable s’expose à des poursuites judiciaires.
Episode 1 : Une certaine idée du destin après la mort
La longue évolution de la conception de l’au-delà en Chine
Il semble que dès la fin de la dynastie des Han (débuts du IIIe siècle) en Chine, alors que l’idée se répand que la longévité de la vie d’un individu est déterminée par ses actes, le taoïsme propose une vision d’un au-delà souterrain, où opère une bureaucratie divine, à l’image des bureaucraties terrestres et célestes. Cette bureaucratie souterraine est décrite avec précision dans le Livre de la Grande Paix 太平經 (chin. Taipingjing). Mais c’est avec le développement de l’école du Joyau sacré 靈寶 (chin. Lingbao), que l’idée d’une prison souterraine de l’au-delà 地獄 (chin. diyu ; cor. chiok) prenant place sous le mont Tai 泰山 (dans l’actuelle province du Shandong 山東) s’inscrit dans le paysage religieux chinois. Les textes sacrés du Lingbao introduisent l’idée de la nécessité du salut des défunts et insistent sur le ritualisme comme moyen salvateur pour éviter les mondes infernaux1. Le bouddhisme, qui arrive en Chine dans la seconde moitié du Ier siècle, n’est pas étranger à la notion d’une prison souterraine où résident les défunts ayant commis de mauvais actes au cours de leur précédente vie2. C’est cette notion de prison des êtres fautifs, le naraka, qui sera traduit par la suite par le terme de « prison souterraine » 地獄, commun à la fois au taoïsme et au bouddhisme3. Au Ve siècle, se diffuse dans la Chine des Six Dynasties 六朝 (220-589) l’idée de transfert des mérites 迴向, pariṇāmanā (chin. huixiang ; cor. hoehyang), c’est-à-dire le fait que des actes, comme les prières ou les offrandes, peuvent rapporter des bienfaits pour les personnes disparues4. De cette façon, les vivants sont impliqués dans le devenir des défunts dans l’au-delà.