par JEONG Eun-Jin
Nombreux sont les récits coréens qui mettent en scène Séoul, symbole de la modernité par opposition à la province, à la campagne, ou plus exactement au « pays natal », thème également cher à la littérature coréenne moderne. Plus que sa prodigieuse urbanisation, c’est sa population, composée en grande partie de gens venus y chercher une vie meilleure, qui très tôt attire l’attention de certains écrivains. Confrontées à la dure réalité qui les oblige à se débrouiller pour se faire une modeste place, ces « petites gens » doivent se livrer à une âpre lutte quotidienne où seuls leur apportent une maigre consolation les souvenirs de leur pays natal, auquel ils restent à jamais attachés et qu’ils se promettent de retrouver après avoir « réussi ».