Hyôn Chin’gôn
La présente traduction de Patrick Maurus est une révision de celle publiée dans Passeport pour Séoul, Actes Sud, 2002. L’original date de 1921.
La présente traduction de Patrick Maurus est une révision de celle publiée dans Passeport pour Séoul, Actes Sud, 2002. L’original date de 1921.
Échange inégal : la Corée nous connaît mieux que nous ne la connaissons. On part ici d’une situation héritée, pleine d’explications banales, sans excuses d’être reconduite. En cette ère – autoproclamée intelligente – des savoirs hautement débités, cette posture de paresse fatiguée finira par avoir raison de nous.
L’examen attentif des autoroutes et embouteillages, chicanes et nids-de-poule, impasses et allers simples qui font la médiocre circulation du sens sur la voie Séoul-Paris tend plus souvent à situer au péage côté Seine que côté Han la responsabilité de ces carences – et certaine culpabilité récurrente.
Ce court « récit de voyage imagé » reste, avec le temps, un des livres les plus honnêtes qui ait été écrit sur la Corée, non pas parce que l’auteur aurait été miraculeusement immunisé contre le temps et l’opinion, mais bien parce qu’il avait conscience d’un problème pleinement assumé.
Le roman coréen nous avertit des précautions qu’il convient de prendre lorsqu’en littéraire on s’aventure en terres confucéennes. Il est ainsi possible de s’inspirer de la mésaventure du vieux Maître Yun, le pitoyable nouveau riche héros de t’aep’yông ch’ônha, La grande paix sous le ciel, le très humoristique roman de Ch’ae Mansik (1938). Soucieux d’honorabilité, ce Yun tente par tous les moyens d’obtenir le titre, la dénomination qui prouvera son honorabilité. Le plus court chemin consiste à acheter la direction d’une école confucéenne, hyanggyo. Lire la suite
« C’est ainsi que nous avons rejoint Pyongyang depuis Pékin à bord d’un avion de l’aéropostale … »